Si vous me connaissez, vous savez que j'ai déjà pas mal vadrouillé... J'en suis actuellement à mon 9e déménagement de ma vie d'adulte (+ 2 dans l'enfance).
Donc je m'y connais en matière d'agencement, de "Tetris"...comment faire rentrer tous mes meubles dans un logement différent et les replacer différemment de manière harmonieuse.
Quand on arrive dans un logement de fonction, c'est bien souvent suite à une mutation professionnelle, par exemple dans la fonction publique. Si parfois on a pu choisir la ville (ce qui n'est pas toujours le cas) on ne choisit pas le logement. Cela peut être perturbant tous ces changements : nouvelle ville, nouveau travail ou poste, nouvelle école pour les enfants, nouvel environnement (quartier, caserne...), nouvelles relations (amis, collègues), nouvelle maison (ou appartement)...
Il est donc important d'avoir un point de référence qui nous rassure. C'est tout l'intérêt de personnaliser son logement. J'entends souvent mes voisins dire "oui mais on n'est pas chez nous, on ne va pas tout refaire...on investira dans notre future maison, quand on aura quitté cette caserne..."
Ce que je rétorque : "On est chez nous tant qu'on y habite ! Se sentir chez soi est très important. Pour ce faire, l'intérieur nécessite d'être personnalisé. Et cela ne coûte pas forcément très cher."
Bon, en réalité, quand on arrive dans une vieille caserne, en général, l'état du logement est tellement déprimant qu'il faut tout refaire ! Il faut souvent composer avec des espaces exigus, et peu pratique. C'est généralement petit, il faut tout serrer, agencer au mieux pour que tout rentre, afin que chacun ait son espace, que chaque cm soit optimisé...
Il n'est pas forcément nécessaire de tout changer. D'après l'état des lieux d'arrivée, vous savez ce qui est en mauvais état et ce qui ne l'est pas. Demandez au service concerné ce que vous avez le droit de toucher ou pas. Par exemple, si c'est un logement neuf avec des murs tout blanc, vous aurez plus de restrictions que si c'est dans de l'ancien ou tout est moche et abîmé...logique. Pensez aussi que vous y resterez un temps limité, peut-être 1 an, peut-être 10...Alors songez à ce que vous pouvez supporter pendant ce laps de temps et ce que vous ne supporterez pas au quotidien. Vous pouvez tapisser mais pas peindre directement les murs ? alors à vos marouflettes ! Si vous voulez vraiment peindre, il faudra d'abord appliquer un fond : du papier à peindre lisse ou à motifs, comme ça, quand vous devrez rendre le logement dans son état d'origine, il vous suffira d'enlever le papier et nettoyer les murs.
L'idée c'est de prioriser : qu'est ce qui est le plus urgent/impérieux à refaire ?
les travaux dans le logement : exemple des gendarmes
"Lorsqu’il arrive dans un logement, le gendarme sait bien qu’il n’est pas véritablement chez lui : le logement qui lui est concédé fait de lui un simple "occupant" du lieu. Néanmoins, c’est toutefois un espace dans lequel il va vivre avec sa famille pendant une longue période. Alors systématiquement, le gendarme refait en grande partie des travaux pour aménager son intérieur, un peu aussi pour compenser l’imposition d’un lieu à sa famille. Ces travaux constituent ni plus ni moins qu’une tentative d’appropriation du logement :
"On est bien logé ici mais j’arrangerais sûrement mieux si j’étais chez moi. Mais je ne vais pas non plus faire de frais. Je ne suis pas chez moi.
Mais on essaye d’arranger les choses pour que ce soit le plus chaud possible"
"Le second métier du gendarme, c’est tapissier. Tapisser et peindre, il y a intérêt à savoir faire. J’ai toujours refait les appartements dans
lesquels je suis passé" Si le gendarme est parfois prêt à accepter certaines conditions de logement, il estime que le logement est vital au regard de sa famille (qui y passe parfois plus de temps que lui). Il sera ainsi très regardant sur la qualité du logement et considèrera alors qu’un logement en mauvais état constitue un manque de considération de l’Institution vis-à-vis de sa famille. Conscient également qu’il impose une demeure à sa famille, qui ne l’a pas choisie en fonction de ses aspirations personnelles, le gendarme réalise alors un maximum d’aménagements pour qu’elle s’y sente bien. Par ces travaux, le gendarme a le sentiment de maîtriser son environnement intérieur, il se ménage ainsi une marge de manœuvre par rapport a un logement qui lui a été imposé. Car "être chez soi", c’est d’abord une situation par laquelle un individu exerce un contrôle sur un espace qu’il a choisi. Ainsi le concept d’intimité se réfère à la fois à un besoin (disposer d’un espace privé) et à une conduite (la mise en œuvre de moyens permettant à l’individu d’établir une séparation physique ou psychologique avec l’entourage). Cette séparation correspond à un besoin fondamental de l’homme, qui éprouve temporairement, et de manière plus ou moins forte, la nécessité de prendre des distances avec un environnement. Il s’agit en fait d’un équilibre complexe entre le besoin de communiquer avec les autres et le besoin de se protéger des autres. L’intimité augmente avec la liberté de choix." Extrait de l'article : MODE D’HABITAT ET INSTITUTION MILITAIRE : L’EXEMPLE DE LA VIE EN CASERNE AU SEIN DE LA GENDARMERIE NATIONALE |
Photos du logement état actuel : cuisine et séjour en demi-niveau
Plan et Modélisation du logement en 3D
images virtuelle du logement avec mes anciens meubles + nouveaux meubles commandés
prestation ISDéménagement Zen